Je vais vous exposer un peu mon point de vue formé après avoir passé des heures et des heures en amphi d'Histoire, ainsi qu'après avoir écouté de nombreuses conférences et lu environ 1 milliards de livres (ba oui, quand t'es en histoire, on ne te ménage pas
)... Je tiens à préciser que je ne veux offenser personne...
Déjà, essayons de nous imaginer à la place du peuple français en 1790. De quel côté auriez-vous été ? Dans quel but ? Quelle(s) valeur(s) auriez-vous défendu ? Si on se met du côté du peuple républicain, ils n'ont pas vraiment voulu être catégorisé de "républicains". Du moins, le peuple voulait des réformes, il voulait être écouté néanmoins, il restait très très attaché à son roi, à sa religion. Si il avait pu, il aurait évité l'effusion du sang mais c'est ce qui semblait interpelé le gouvernement pour ENFIN obtenir des réformes... La France était emportée dans une dynamique révolutionnaire... Un vent de réforme et de changements souffle sur le royaume... Et là, (EN GROS, EN TRES TRES GROS), Louis XVI décide de fuir et d'abandonner ses sujets. On a donc un peuple trahi par son roi auquel il était très attaché. S'en suit en 1792 l'instauration de la République, en 1793 l'exécution de Louis XVI... Beaucoup de changements en si peu de temps pour une France qui n'a connu que la monarchie mais la promesse d'un avenir meilleur résonnait dans l'esprit des français. Plus des 3/4 de la population française était républicaine... N'oubliez pas, vous êtes toujours un français républicain de 1790. On vous apprend que l'Ouest se soulève contre la République, les Vendéens veulent se battre pour le roi et la religion... Vous vous dites, dans vos petits esprits républicains, qu'il y a un soucis... Vous vous battez pour un monde nouveau, une vie meilleure, et votre voisin veut réinstaurer un catholicisme profond ainsi qu'un gouvernement qui a causé bien des tourments à la France... Oui, je sais bien, pas parce qu'on n'est pas d'accord avec son voisin qu'on doit le massacrer !!! Mais à l'époque, ils n'étaient pas très pacifiste et ne cherchaient pas à comprendre. Les opposants étaient, vite fait bien fait, éliminés (oui c'est assez paradoxal avec le fait qu'on voulait un peuple souverain, et on s'en va massacrer les voisins qui ne sont pas d'accord avec nous...)
Tout ce blabla pour vous dire que : pour moi, les guerres de Vendée sont une très très malheureuse conséquence de la Révolution Française. Elles font parties intégrantes de l'Histoire de la RF. Il n'y avait pas une volonté d'exterminer les Vendéens, du moins si, mais les Vendéens = opposants et on voulait réprimer les opposants... Je ne remets pas en cause la gravité des massacres vendéens, je n'excuse rien, je ne les tolère pas et je suis pour un entretien constant de la Mémoire, provoquer le souvenir... Il aurait fallu punir sévèrement les responsables de ces massacres (bon... Robespierre a bien perdu sa tête)... Néanmoins, on ne peut parler de génocide. Conséquence malheureuse de la RF, oui. Mais génocide, qui est un terme contemporain, pas vraiment... Au début de la RF, on ne partait pas avec la volonté d'exterminer le peuple vendéen.
Je ne sais pas si vous comprenez mon raisonnement qui peut paraître limite ou même extrême. Il est vrai que l'on pourrait aussi s'immerger en tant que vendéen royaliste... Mais j'ai voulu prendre l'exemple de la majorité.